Déserts

Faouzi Bensaid explore de nouveaux horizons avec son premier long métrage, Déserts, une aventure cinématographique qui nous transporte à travers les splendeurs et défis du paysage désertique marocain. Derrière cette beauté se cache l’histoire de Hamid Dergoune et Mehdi Attaf, deux chasseurs de dettes dont la mission devient de plus en plus désespérée à mesure qu’ils parcourent les villages isolés à la recherche d’argent à récolter.

Le duo d’acteurs complémentaires, Hamid et Mehdi, fonctionne à la perfection, autant dans les moments comiques que dramatique. Les deux personnages ont chacun leur propres traits et nous permettent rapidement de s’identifier à leur lutte pour survivre dans un monde gouverné par l’argent.

Malgré les magnifiques paysages qui défilent à l’écran, Déserts finit cependant par perdre brutalement son élan dans la seconde moitié du film. Ce qui aurait pu être un récit dynamique se transforme soudainement en une lente dérive à travers des séquences interminables de vastes panoramas désertiques et de silences oppressants. Cette transition abrupte vers un rythme d’une lenteur rare nous laisse désorienté et insatisfait, priant ardemment pour un retour à l’action et à l’intrigue captivante des débuts.

En conclusion, Deserts est un film qui aurait pu être excellent s’il avait été raccourci d’au moins une demi-heure. Malgré ses qualités indéniables, notamment son casting solide et ses magnifiques paysages, il pâtit d’un rythme inégal qui nuit à l’expérience globale. Déserts marque néanmoins un début prometteur pour Faouzi Bensaid, qui offre ici par sa réalisation une vision tout autant évocatrice que poétique du Maroc, à travers ses personnages attachants et profondément humains dans leurs qualités comme leurs défauts.